Les zones côtières constituent des milieux d’interface, en constante évolution, entre les écosystèmes terrestres et marins. La connexion entre ces deux systèmes se fait par l’intermédiaire des hydrosystèmes qui génèrent des flux unidirectionnels des bassins versants continentaux vers les bassins littoraux. Les eaux littorales concentrent 90% de la biodiversité marine. Or ces eaux sont les premières touchées par les activités humaines. Cette eau constitue le principal vecteur de la contamination d’origine anthropique, soit directement par le transport de contaminants dissous ou indirectement par le transport de contaminants associés aux particules en suspension. La surexploitation des ressources biologiques, les pollutions accidentelles liées aux infrastructures portuaires et industrielles et à un trafic maritime croissant, l’eutrophisation des eaux côtières causée par des pratiques agricoles intensives sont autant de facteurs pouvant entraîner une dégradation importante des habitats côtiers et une menace pour l’équilibre et le fonctionnement du système tout entier.
Dans ce contexte, le suivi de la contamination est primordial afin de pouvoir évaluer les effets et de proposer des mesures de remédiation aux fortes concentrations retrouvées en certains endroits. La Directive Européenne Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) a pour objectif de réaliser ou maintenir un bon état écologique des eaux marines. Pour cela, les états membres établissent un Plan d’Action pour le Milieu Marin (PAMM), composé de 5 volets. Afin d’évaluer l’atteinte ou non de la qualité des milieux, la DCSMM incite à réaliser de la biosurveillance en milieux côtiers, par le biais de dispositifs et de réseaux de surveillances existants. Par ailleurs, certains sites d’études du projet QUAMPO sont situés à proximité d’une Aire Marine Protégée et dans le périmètre du Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate dont le plan de gestion est en cours d’écriture.